Montréal, le 3 juin 2020 – L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés salue l’intention de Québec solidaire d’ouvrir la discussion sur le droit à la déconnexion. L’hyperconnectivité est un enjeu depuis des années et le contexte actuel de la montée du télétravail brouille davantage la ligne entre les vies professionnelle et personnelle. Ainsi, organisations et travailleurs doivent être sensibilisés plus que jamais quant à l’importance et les bienfaits d’avoir la possibilité de se déconnecter. L’Ordre estime cependant qu’il ne faudrait pas instaurer un cadre rigide qui ne pourrait pas s’adapter aux multiples réalités. Flexibilité et personnalisation sont de mise afin que travailleurs et organisations puissent mutuellement trouver leur compte.
Ouvrir la discussion pour trouver l’équilibre
L’hyperconnectivité soulève certainement des inquiétudes quant à la santé des travailleurs, tant sur le plan physique que psychologique. « Tous devraient être en mesure de se déconnecter afin de recharger leurs batteries et de trouver un équilibre sain ce qui favorisera leur productivité en fin de compte. » souligne Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
L’utilisation accrue du télétravail pendant la pandémie semble une tendance qui se confirmera dans l’avenir. Selon un récent sondage réalisé par l’Ordre auprès de professionnels RH, 46 % d’entre eux estiment que le pourcentage des travailleurs en télétravail sera maintenu pour les prochains mois et 5 % mentionnent qu’il sera même augmenté. Sur le long terme, 79 % prévoient que leur organisation élargira leurs mesures de télétravail. Bien que l’enjeu de l’hyperconnectivité se posait déjà avant, cette montée du télétravail aura certainement accéléré l’effritement entre les vies professionnelle et personnelle. « Le contexte accentue donc la pertinence qu’un dialogue en matière de déconnexion ait lieu, et ce, afin de définir clairement les attentes et les limites tant des organisations que des travailleurs dans le but de trouver une entente qui convient de part et d’autre. » mentionne Mme Poirier.
Oui à une politique, non à un cadre contraignant
Concernant la proposition de Québec solidaire, l’Ordre estime intéressant d’explorer l’avenue de la politique en matière de droit à la déconnexion. Il est impératif que la législation ne soit pas contraignante ou ne dicte pas ce qui est acceptable ou non.
De l’avis de l’Ordre, il appartient aux travailleurs et aux employeurs de convenir conjointement du mode de travail à adopter, et il encourage les deux parties à entretenir une discussion ouverte afin d’établir des attentes acceptables pour tous. « Puisque les besoins diffèrent d’une organisation à l’autre et d’un travailleur à l’autre, il serait difficile d’instaurer un cadre unique pouvant s’appliquer à toutes les situations et aux préférences de chacun. La solution devra passer en grande partie par la sensibilisation et la flexibilité. » conclut Mme Poirier.
À propos de l’Ordre
Regroupant 11 000 professionnels agréés, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques en ressources humaines au sein des organisations. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement des CRHA et CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d’influence dans le monde du travail au Québec. L’Ordre participe ainsi activement au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez ordrecrha.org.
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Noémie Ferland-Dorval
Conseillère, affaires publiques
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