Montréal, le 5 décembre 2018 – Avec le mois de décembre vient la saison des célébrations du temps des fêtes. Selon un sondage CROP-CRHA, 61 % des travailleurs auront un party de bureau cette année. Ce sera l’occasion de célébrer les succès de l’année, mais attention toutefois aux écarts de conduite qui s’invitent parfois à la fête!
En raison du mouvement #moiaussi, certains employeurs disent hésiter à organiser un événement festif de peur que des comportements inappropriés s’y produisent. « De notre avis, là n’est pas la solution. Il est important de préserver les occasions qui contribuent à la mobilisation et à la cohésion des équipes de travail. En effet, plutôt que de priver nos milieux de travail de ces moments, profitons-en pour sensibiliser et outiller les travailleurs afin de prévenir les situations regrettables. » selon Manon Poirier, CRHA, DG de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
Profiter de l’occasion pour sensibiliser et prévenir
Malgré la présence de nœuds papillon et des paillettes, les partys de bureau restent une extension du milieu de travail. Les travailleurs doivent donc conserver un comportement professionnel alors que l’employeur a la responsabilité d’assurer la sécurité et un climat sain lors de ces activités.
Le mouvement #moiaussi a démontré l’étendue du harcèlement en milieu de travail ainsi que les répercussions dramatiques qu’il peut engendrer pour les individus, les organisations et la société dans son ensemble. Ces comportements ne peuvent être tolérés, même lorsque l’alcool et le cannabis, maintenant légalisé, libèrent les inhibitions.
Par ailleurs, selon le sondage, 3/4 des travailleurs affirment que leur employeur effectue de la sensibilisation (beaucoup, assez ou un peu) en vue de prévenir les écarts de conduite lors de ces activités. « Nous invitons les organisations à poursuivre en ce sens, c’est-à-dire à profiter de ces célébrations pour rappeler en amont à leurs employés que le harcèlement et les inconduites sexuelles sont tolérance zéro et quoi faire si l’un d’eux est victime ou témoin de comportements inappropriés. » souligne Mme Poirier.
Une politique à instaurer par tous d’ici le 1er janvier 2019
À ce sujet, l’Ordre souhaite rappeler qu’en raison des modifications apportées à la Loi sur les normes du travail, tous les employeurs doivent se munir d’une politique de prévention du harcèlement et de traitement des plaintes d’ici le 1er janvier 2019. À l’heure actuelle, seulement la moitié des travailleurs mentionnent qu’une telle politique existe à leur connaissance dans leur organisation. « À moins d’un mois de la date limite, c’est bien peu! Cependant, il est probable que bon nombre d’entre eux bénéficient d’une telle politique, sans toutefois le savoir. Afin d’être efficace, une politique doit être connue et la venue des célébrations de bureau est une belle occasion de la communiquer! » ajoute Mme Poirier.
Afin d’accompagner les employeurs dans l’élaboration d’une politique, l’Ordre propose l’Aide-mémoire : politique de prévention du harcèlement au travail et de traitement des plaintes.
À propos de l’Ordre des CRHA
Regroupant 10 000 membres, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement de ses membres CRHA et CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle d’influence majeur dans le monde du travail au Québec. L’Ordre participe ainsi activement au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez ordrecrha.org.
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Noémie Ferland-Dorval
Conseillère, affaires publiques
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