À moins de n'avoir ni lu le journal ni écouté les bulletins de nouvelles depuis des lustres, il est difficile d'ignorer les processus de négociations des différents regroupements syndicaux du Québec. Ces négociations ainsi que l'évolution générale des relations du travail suscitent des changements importants dans le marché de l'emploi: l'évolution de la carrière d'infirmière en n'est une excellente illustration. Nous avons donc pensé qu'il serait intéressant d'en faire un numéro spécial d'Effectif.
D'abord, un sujet brûlant d'actualité : les négociations collectives dans les secteurs public et parapublic. Le Dossier de ce mois-ci trace un portrait de l'origine et de l'évolution de ces négociations qui ont fortement influencé les relations du travail depuis trente ans.
Sur le sujet de la négociation, les deux personnes interviewées dans Point de vue s'y connaissent. Gilles Taillon, président du Conseil du patronat du Québec, et Henri Massé, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, nous livrent leurs réflexions sur le monde des relations du travail aujourd'hui.
Pendant ce temps, au cour même de la négociation: la rémunération, abordée dans la chronique Vie au travail. Cet article traite de la planification salariale pour l'an 2000. Peut-être un outil essentiel pour guider vos réflexions avant d'entreprendre vos prochains pourparlers en matière salariale.
Mais sans avoir recours à la négociation strictement salariale, comment l'employeur peut-il s'assurer de garder ses meilleurs employés? Le titre de la chronique GRH, Façonnage d'emploi, donne déjà un avant-goût de la manière de transformer les conditions de travail d'un employé et de s'assurer ainsi de le garder.
Toujours parlant de conditions d'emploi, mais non plus sur le plan individuel, une sommité dans le monde des relations du travail nous fait part, dans la chronique Relations de travail, des convergences et des divergences qu'il a constatées dans les systèmes d'emploi. Harry Katz nous explique comment les conditions de travail varient énormément d'un pays à l'autre et souvent au sein même d'un pays.
Enfin et pour terminer votre lecture sur un mode plus introspectif, vous pouvez vous demander avec nous si madame le directeur a plus de pouvoir que madame la directrice dans une entreprise. La féminisation des titres, un sujet quelquefois hautement émotif abordé par la chronique Tendances, peut-elle influencer les relations du travail et les rapports de pouvoir?
Denise Bilodeau
Source : Effectif, volume 2, numéro 5, novembre /décembre 1999
