La notion d’empathie est parfois mal comprise. Voici ce qu’elle signifie dans le cadre d’une relation mentorale.
La notion d’empathie est souvent mal comprise, or, il est important que les mentors saisissent bien ce qu’elle signifie dans le cadre d’une relation mentorale. Certains mentors se sentent parfois un peu coupable de ne pas être assez empathiques, alors que d’autres se laissent submerger par les émotions qu’exprime leur mentoré et ont de la difficulté à gérer une telle situation.
Rappelons que l’empathie est la capacité de sentir ce que les autres pensent et ressentent sans qu’ils nous l’expriment forcément avec des mots. Nous faisons plutôt cette lecture par le ton de la voix, les expressions faciales, les gestes et autres expressions non verbales. Mais jusqu’où pouvons-nous aller dans le développement de notre empathie avec un mentoré?
Il existe en fait trois types d’empathie. Apprenez à les connaître, et vous aurez plus de facilité à situer le niveau d’empathie optimal à développer dans vos relations mentorales :
L’empathie cognitive
« Je sais comment vous voyez les choses. Je peux comprendre votre point de vue. »
C’est le genre d’empathie que manifestent les gestionnaires, et parfois les coachs et mentors. Ils peuvent se mettre à la place de l’autre, tout en prenant en même temps du recul pour mieux l’aider. Mais l’empathie cognitive n’est généralement pas suffisante, car elle peut aussi donner l’impression d’une indifférence ou d’un trop grand détachement par rapport à ce que les autres vivent.
L’empathie émotionnelle
« Je peux ressentir ce que vous ressentez et pourquoi vous réagissez ainsi. »
L’empathie émotionnelle est à la base du rapport interpersonnel et de la chimie entre deux personnes. Les gens qui excellent en empathie émotionnelle sont souvent des enseignants, des thérapeutes, des infirmières, des responsables de service à la clientèle. Les mentors et les coachs appartiennent aussi à la catégorie des personnes qui sont capables de se mettre à l’écoute du monde émotionnel intérieur de l’autre. Ils ont cette habileté de sentir, dans le moment présent, comment les autres réagissent. Le mentor doit toutefois conserver une certaine distance face aux émotions que le mentoré pourrait provoquer en lui, ce qu’il accomplira en maintenant un certain équilibre entre bienveillance et détachement. Les émotions de l’autre peuvent en effet devenir relativement lourdes à porter pour un mentor.
La préoccupation empathique ou compatissante
« Je sens que vous avez besoin d’aide et je suis disposé à vous la donner. »
Les individus qui pratiquent la préoccupation empathique sont les bons citoyens d’un groupe, d’une organisation ou d’une communauté. Ceux qui offrent leur aide quand les autres en ont besoin. Les travailleurs sociaux pratiquent cette forme d’empathie tous les jours, car ils n’ont pas le luxe de se laisser inonder par l’empathie émotionnelle. Les victimes d’un incendie ou d’un désastre ne veulent pas que vous pleuriez avec eux : ils souhaitent simplement que vous les aidiez avec compassion.
Note : Nous utilisons la forme masculine dans ce texte pour en faciliter la lecture, mais il faut comprendre que cela inclut la forme féminine.