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Montréal, le 29 mars 2018 – Pour plusieurs organisations, la fin de mars est le moment privilégié pour faire le point sur la performance des travailleurs et planifier les augmentations salariales. Le salaire, voilà un sujet chaud qui ne laisse personne indifférent! Plusieurs estiment ne pas être rémunérés à leur juste valeur et les femmes semblent avoir toujours plus de difficulté à négocier leur salaire que leurs collègues masculins.

Le salaire, un tabou à faire tomber

Toujours difficile de discuter salaire

Selon un sondage CROP-CRHA, de nombreux travailleurs (41 %) estiment ne pas être rémunérés comme ils le méritent. Les travailleurs québécois sont plus à l’aise de négocier leur salaire au moment de l’embauche (52 %) qu’une fois en poste (39 %). Toutefois, il semble y avoir une évolution positive, alors qu’ils n’étaient que 28 % dans ce dernier cas en 2016. Que ce soit à l’embauche (44 %) ou une fois en poste (32 %), les femmes sont moins nombreuses que les hommes à négocier leur salaire. Heureusement, il semble y avoir ici aussi une amélioration alors qu’elles étaient moins nombreuses à le faire en 2016 (21 %). « Qu’ils soient hommes ou femmes, les travailleurs ne devraient pas hésiter à discuter de rémunération avec leur supérieur immédiat et le responsable des ressources humaines. Une discussion franche et ouverte pourra certainement contribuer à corriger les perceptions et à réduire les irritants et incompréhensions liés à ce sujet sensible. » soutient Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Quelques pistes pour une négociation réussie

La négociation de conditions salariales n’est pas toujours possible, notamment pour les travailleurs syndiqués dont la rémunération est régie par la convention collective. Pour les autres salariés, il peut être utile de connaître certains éléments qui donneront du poids à la demande.

Ainsi, il est très important de se présenter à son supérieur bien préparé. Par exemple, les études spécialisées, notamment celles réalisées périodiquement par l’Institut de la statistique du Québec, permettent d’évaluer la rémunération pour des postes comparables sur le marché. Des sites web, comme Pay scale au Canada, ou les sondages effectués par certains ordres ou associations professionnels présentent aussi la situation salariale de diverses professions.

Faire valoir ses réalisations ou les avantages de sa contribution future peuvent également servir d’arguments susceptibles de convaincre son employeur du bien-fondé de sa requête.

Quant à l’employeur, les offres salariales doivent être réfléchies, équitables et basées sur des faits tels que la réalité de l’organisation, une comparaison des postes similaires à l’interne et sur le marché ainsi qu’une prise en compte de la performance de l’individu. « Aussi, il ne faut pas négliger de communiquer la valeur des avantages sociaux et des mesures de conciliation et de flexibilité qui ajoute beaucoup à la rémunération en espèces, mais qui est parfois sous-estimée par les employés. » souligne Mme Poirier.

Finalement, une certaine transparence en matière de rémunération permet de réduire l’impression d’iniquité. Il est suggéré de bien communiquer la politique de rémunération en place et les critères qui déterminent l’attribution des augmentations, ce qui aura pour effet de limiter les perceptions d’iniquité et les incompréhensions.

À propos de l’Ordre

Regroupant 10 000 membres, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement de ses membres CRHA et CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle d’influence majeur dans le monde du travail au Québec. L’Ordre participe ainsi activement au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez le ordrecrha.org.

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