Vous lisez : Portrait du monde du travail : une note de B- selon l’Ordre des CRHA

L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés attribue au monde du travail québécois la note globale de B- dans sa première édition du Baromètre RH, un portrait de 4 enjeux jugés prioritaires par les dirigeants d’entreprise en matière de ressources humaines  leadership, culture et engagement, gestion des talents et contrôle des coûts.

Barometre RH

Selon une analyse de l’Ordre réalisée à partir des données recueillies auprès de 575 salariés et de 831 organisations, les principaux atouts des entreprises sont leur culture organisationnelle et le degré d’engagement des travailleurs, de même que le leadership des gestionnaires et la volonté des travailleurs de se développer. La gestion des talents et le contrôle des coûts sont les principales lacunes qui freinent les entreprises québécoises.

Faits saillants

Leadership : B

L’analyse du leadership met l’accent sur les aptitudes des supérieurs immédiats en matière de gestion des employés. À cet égard, le manque de reconnaissance demeure préoccupant. Ainsi, bien que les 2/3 des travailleurs les jugent compétents, une organisation sur deux considère que ses gestionnaires ne manifestent pas suffisamment de reconnaissance envers leurs employés.

L’Ordre a d’ailleurs lancé le mouvement de la Semaine des ressources humaines qui se tient cette année du 25 au 29 avril 2016, afin d’inviter les organisations québécoises à souligner la valeur de tous ceux et celles qui font la réussite de leur organisation.

Alors que les travailleurs sont satisfaits de la communication avec leur supérieur immédiat, les organisations sous-estiment largement la capacité de leurs gestionnaires à communiquer clairement leurs attentes tandis qu’elles surestiment celle de permettre aux employés d’exprimer leur avis.

Culture et engagement : A

Huit travailleurs sur 10 sont fiers de travailler pour leur organisation, sont satisfaits de leurs tâches et jugent que leur milieu est propice à la collaboration. Toutefois, la modernisation des pratiques de gestion de la performance et la conciliation travail-vie personnelle sont des enjeux à surveiller.

Alors que 78 % des travailleurs ont le sentiment de contribuer au succès de leur organisation, seulement une entreprise sur deux évalue si tel est vraiment le cas. « L’absence de mesures permettant d’apprécier l’impact des performances individuelles sur l’atteinte des objectifs organisationnels alimentent les réflexions quant aux pratiques d’évaluation de la performance en place », souligne Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Autre élément appréciable, environ 70 % des organisations et des travailleurs estiment disposer de conditions favorisant la conciliation travail-vie personnelle.

Gestion des talents : C

Un travailleur sur deux a l’impression de ne pas avoir de possibilités d’avancement au sein de son entreprise. De leur côté, à peine 40 % des organisations affirment disposer d’une stratégie de relève pour les postes clés. L’absence d’une telle stratégie au sein des organisations est inquiétante. Le pourcentage chute sous les 25 % dans le cas des entreprises de moins de 100 employés.

« Bien que les travailleurs aient la volonté de se développer, l’offre de leurs milieux de travail ne leur semble ni satisfaisante ni adaptée à leurs besoins », mentionne Mme Poirier. Par ailleurs, alors que la possibilité de se développer est très souvent présente dans les organisations (86 %), bon nombre de travailleurs l’ignorent.

Contrôle des coûts : C

Force est de constater qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire en matière de contrôle des coûts. « Peu d’organisations possèdent des outils de mesures RH, ce qui limite le diagnostic et, par conséquent, la mise en place de mesures pour optimiser la performance », conclut Mme Poirier.

Moins de la moitié des organisations dispose de mesures relatives au taux de roulement volontaire et aux invalidités. Les problématiques liées à la santé mentale sont préoccupantes. Les invalidités de nature psychologique (45 %) sont désormais presque aussi fréquentes que celles de nature physique (55 %).

Selon celles qui mesurent leur roulement volontaire, les organisations sont susceptibles de voir près de la moitié de leurs employés changer sur trois ans.

Pour en savoir plus

Afin d’obtenir plus d’information, consultez le Baromètre RH.
Pour obtenir une entrevue avec Mme Poirier, contactez Noémie Ferland-Dorval au 514 879-1636, poste 217.

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