Vous lisez : Marché de l’emploi : des signaux encourageants, en dépit d’un climat morose dans le secteur public

La dernière édition de l’année 2014 du bulletin Flash-Emploi CRHA prévoit une légère amélioration du marché de l’emploi malgré les jours sombres anticipés dans le secteur public. Tel est le principal constat de Flash-Emploi CRHA, une étude prospective réalisée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés en collaboration avec AppEco analyse stratégique auprès de professionnels en ressources humaines représentant près de 170 000 travailleurs.

Optimisme quant à l’embauche et aux heures travaillées

Pour ce dernier trimestre de l’année 2014, l’indice d’embauche s’établit à +10,2 %, en hausse de 6,6 points de pourcentage comparativement au trimestre précédent (+3,6 %). Cet indice montre la différence entre le pourcentage de répondants qui prévoient une augmentation du nombre d’employés dans leur organisation et ceux qui anticipent des mises à pied.

L’indice des heures travaillées suit la même tendance. La différence nette entre la part de répondants anticipant une hausse des heures travaillées et celle prévoyant une baisse se situe à +17,9 %, une augmentation par rapport au trimestre précédent. Sans être exceptionnelle, cette augmentation est encourageante si on la compare aux résultats peu reluisants des derniers mois.

Ce regain d’optimisme provient principalement des grandes entreprises et du secteur manufacturier. À l’opposé, les employeurs du secteur public sont de loin les plus pessimistes concernant les perspectives d’embauche, affichant une différence nette de -39 %. « Ces données indiquent notamment que les travailleurs du secteur public seront moins nombreux pour assumer une charge de travail accrue. Sans le contexte de compressions du budget et du personnel appréhendé dans les organismes gouvernementaux, les résultats d’ensemble seraient certainement plus positifs », a indiqué Florent Francoeur, FCRHA, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Les entreprises situées dans les villes de Montréal et Québec sont prudentes dans leurs projections d’embauche, tandis que celles de la Montérégie (+32 %) et des autres régions (+14 %) prévoient manifestement des croissances de personnel. Quant aux heures travaillées, on envisage à Montréal une hausse de la charge de travail (+40 %), alors qu’à Québec, les attentes sont à l’opposé (-22 %) et que les dirigeants des autres régions entrevoient une stabilité.

Plus d’efforts de recrutement nécessaires dans les grandes entreprises

Une majorité d’organisations s’attendent à plus de difficultés au titre du recrutement comparativement au dernier trimestre (+42,5 % vs +26,2 %). « Dans ce contexte où il y a plus de postes à pourvoir que de candidats potentiels, les entreprises sont en compétition pour trouver la bonne personne. Elles doivent donc tout déployer pour se distinguer », souligne M. Francoeur. À ce titre, ce sont encore les grandes entreprises qui doivent investir le plus d’efforts pour trouver et embaucher les travailleurs nécessaires, alors que, du côté sectoriel, seules les industries de services éprouvent moins de difficultés que la moyenne.

Hausse salariale prévue plus importante que l’inflation

Quant à la hausse de rémunération comparativement à l’inflation, les attentes continuent d’être positives, à l’instar des derniers trimestres (+27,3 %). Ce résultat concorde notamment avec les prévisions de hausses salariales annoncées lors du Rendez-vous de la rémunération de l’Ordre, soit 2,8 % (Québec) et 2,9 % (Canada), qui dépassent toutes deux l’inflation prévue à moins de 2 %.

Pour obtenir le rapport détaillé ainsi que la méthodologie, cliquez ici.

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