Vous lisez : Le salaire : un tabou dépassé?

Le salaire est un sujet tabou, mais les travailleurs québécois souhaitent que cela change. C’est ce qu’indique un récent sondage CROP effectué en août dernier pour le compte de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

En effet, une proportion importante des Québécois (58 %) indique que le salaire devrait cesser d’être un sujet dont on ne parle pas. On note que ce désir de transparence est plus fort chez les femmes (65 %) que chez les hommes.

« Dans un contexte où l’équité salariale demeure une préoccupation au sein des entreprises québécoises, le fait que les femmes soient plus intéressées à ce que l’on puisse discuter de salaires n’est pas surprenant, car elles se sentent encore souvent lésées », indique Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.

Un sentiment d’injustice qui plane…
Fait frappant, la moitié des travailleurs (51 %) pensent que leur salaire n’est pas fixé de façon juste et équitable, sentiment qui est plus présent chez les moins scolarisés (59 %).

« C’est une donnée préoccupante, souligne Florent Francoeur, car ce sentiment peut miner la motivation des employés. Mais si la perception des gens est que leur salaire n’est pas équitable, cela ne veut pas dire que ce soit le cas. C’est souvent le manque de communication de la politique de rémunération qui fait défaut. »

Ça jase « salaire » dans les entreprises du Québec
On parle tout de même salaire entre employés. En effet, 70 % des personnes interrogées avouent en avoir déjà discuté avec l’un de leurs collègues, un pourcentage qui grimpe à 84 % chez les jeunes salariés.

La moitié (51 %) des travailleurs seraient intéressés à connaître le salaire de leurs collègues. Pour leur part, les jeunes sont plus enclins (69 %)  à vouloir obtenir cette information. Ils sont également plus susceptibles de divulguer leur salaire à un collègue s’il le lui demandait (77 %), alors que seulement 52 % des 55 ans et plus se disent prêts à le faire.

« Si les travailleurs considèrent encore que le salaire est un tabou, il y a de bonnes chances pour que cela change, si on se fie à ce sondage qui annonce un vent de changement dans la génération Y pour qui la transparence et l’équité sont des valeurs essentielles », conclut monsieur Francoeur.

Pour en savoir plus…
Les résultats de ce sondage CROP-CRHA sont disponibles en cliquant ici.  

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