Durant son adolescence, un jeune homme a eu une rétinite pigmentaire. Cette maladie entraîna chez lui une perte progressive de la vue, et ce, de façon irréversible et incurable. Aujourd'hui, il travaille. Voici les étapes qu'il a franchies et qui l'ont amené à se trouver un emploi qui répond à sa qualification.
L'exemple suivant pourrait s'appliquer à toute autre déficience.
Recrutement
Il y a quelques années, un poste de machiniste était vacant chez son employeur. Ce dernier fit appel à diverses sources de recrutement de main-d'œuvre dont celle du service spécialisé de main-d'œuvre pour personnes handicapées de sa région où il s'était préalablement inscrit.
Entrevue
Après analyse du dossier du candidat, l'employeur le convoque à un test écrit et à une entrevue de sélection. On lui demande s'il a des besoins particuliers avant l'entrevue. Il précise que, pour le test écrit, il aura besoin d'une télévisionneuse et qu'il a conclu un arrangement avec l'Institut National Canadien pour les Aveugles (INCA) de la région pour l'obtenir gratuitement. Pour l'entrevue de sélection, il n'y avait rien à signaler.
Intégration en emploi
Après une évaluation objective de ses qualifications, l'entreprise décida de retenir sa candidature. Dès lors, elle évalua avec lui ses besoins d'adaptation du travail. Elle fit également appel aux services conseils du Service externe de main-d'œuvre de l'Institut National Canadien pour les Aveugles (SEMO-INCA).
De plus, l'entreprise avisa le délégué syndical de la venue du nouvel employé pour que ce dernier puisse participer à la vie syndicale de l'entreprise. Lors de son entrée en fonction, le contremaître informa les collègues du nouvel employé de ses limitations fonctionnelles et des mesures d'adaptation de son travail. Un représentant du Service externe de main-d'œuvre de l'Institut National Canadien pour les Aveugles (SEMO-INCA) était sur place pour donner de l'information et le nouvel employé a pu se familiariser avec son lieu de travail, la cafétéria, les salles de réunion, etc.
Adaptation du travail
Aucune adaptation ou modification ne fut apportée au poste de travail de l'employé, mais certains outils furent adaptés, dont un appareil pouvant l'aider à mieux identifier les différentes pièces nécessaires à son travail. Il a bénéficié d'une aide financière de la Régie de l'assurance-maladie du Québec pour l'achat d'une télévisionneuse.
L'adaptation du travail
Une personne handicapée est une personne qui, au moyen d'aménagements généralement mineurs, peut produire, accomplir des tâches et réaliser des activités que vous lui confiez, et ce, de façon rentable.
L'adaptation du travail est une intervention entre la personne et son environnement et se fait sur une base individuelle. La personne handicapée devrait participer à cette démarche. Cette adaptation peut se faire de plusieurs façons. Il peut s'agir de modifications physiques du lieu de travail ou d'aménagement dans l'organisation du travail.
L'expérience démontre que dans bien des cas, les adaptations du travail ne nécessitent pas un investissement financier important. Toutefois, il se peut que des adaptations nécessitent l'évaluation de ressources spécialisées.
Outre ces ressources, il est important de mentionner qu'il existe divers programmes d'aide financière d'organismes gouvernementaux dont vous pouvez bénéficier.
De plus, les adaptations pourront souvent faciliter la tâche à d'autres travailleurs non handicapés.
Exemple d'adaptation
Prenons le cas de Jean-Pierre qui a 23 ans. Il a une paraplégie. Il vient de terminer un cours de dessinateur industriel à l'éducation des adultes de sa commission scolaire. Il s'est trouvé un emploi. Le lieu de travail a été adapté sans trop de complications uniquement en rehaussant légèrement le bureau pour permettre l'entrée du fauteuil roulant et en aménageant différemment les meubles qui entourent son bureau.
Pour plus d'informations, contactez le service spécialisé de main-d'œuvre pour personnes handicapées de votre région, dont vous trouverez les coordonnées dans la section Des ressources pour vous aider.
Développer les capacités des personnes handicapées à exercer un emploi
Une des réalités du marché du travail est que les employeurs préfèrent embaucher des personnes qui ont une certaine expérience du domaine d'activité où un poste est à pourvoir.
Il est également vrai que les employeurs peuvent eux aussi contribuer au développement des capacités professionnelles des personnes handicapées et leur permettre ainsi d'acquérir l'expérience requise pour occuper un emploi et devenir compétitives sur le marché du travail.
Stages
Il existe diverses formules qui peuvent permettre aux personnes handicapées d'acquérir de l'expérience. Les stages en sont une.
Les stages de formation subventionnés permettent aux employeurs d'évaluer les capacités professionnelles des personnes handicapées. À la fin du stage, l'employeur peut ainsi profiter de l'expérience d'une personne formée au sein de son entreprise.
Plusieurs organismes recherchent la collaboration d'employeurs pour organiser des programmes de stages. Ils sont en mesure d'offrir le soutien nécessaire à l'entreprise pour intégrer des personnes handicapées.
Ainsi, l'entreprise peut recevoir annuellement quelques personnes handicapées provenant d'établissements d'enseignement, de centres de réadaptation, de services d'intégration socio-professionnelles (SISP) ainsi que de services externes de main-d'œuvre (SEMO).
Pour connaître le nom de ces organismes dans votre région, communiquez avec votre service spécialisé de main-d'œuvre pour personnes handicapées ou avec la Direction des communications à l'Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), 309, rue Brock, Drummondville (Québec) J2B 1C5.
Source : Office des personnes handicapées du Québec
