Vous lisez : Stagnation inquiétante du marché de l’emploi

Nouvelle année, même constats. En ce début de 2014, les professionnels de la gestion des ressources humaines ne prévoient pas plus d’embauches et anticipent un recul des heures de travail. L’état de surplace du marché de l’emploi est le principal constat de la nouvelle édition du bulletin Flash-Emploi CRHApublié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Cette enquête prospective trimestrielle réalisée avec la collaboration d’AppEco analyse stratégique, une firme de consultation en analyse, stratégie et communication, présente les attentes des professionnels de la gestion des ressources humaines concernant l’évolution prochaine du marché de l’emploi au Québec.

Globalement, la petite entreprise, le secteur des services privés et la grande région de Québec sont les sous-groupes qui tirent le mieux leur épingle du jeu malgré ce contexte défavorable. À l’inverse, les moyennes et grandes entreprises, le secteur public et parapublic ainsi que les régions moins urbaines éprouvent plus de difficulté à composer avec cette situation.

Immobilisme de l’embauche et des heures travaillées
En ce premier trimestre de 2014, près de deux entreprises sur trois estiment que la taille de leur personnel ne bougera pas de façon significative. Les attentes d’embauche nette se situent à +13,6 %, soit un recul de 3,9 points de pourcentage (« pts % ») comparativement au trimestre précédent (+17,5 %). Quant aux heures travaillées, la différence nette entre la proportion de répondants anticipant une hausse et celle prévoyant une baisse était de -2,8 %, en recul marqué par rapport au dernier sondage (+15,3 %). Il s’agit du second trimestre consécutif pour lequel ces deux indicateurs sont simultanément à la baisse.

« La baisse des heures travaillées est une situation préoccupante qui nous laisse croire à un ralentissement dans les activités des organisations. Cela aura certainement pour effet de limiter le nombre d’embauches au cours des prochains mois. Sans être alarmante, la stagnation du marché de l’emploi doit être surveillée de près, puisque le contexte démographique n’aidera en rien le retour à la croissance de l’économie québécoise », indique Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Un contexte favorable aux recruteurs et au porte-monnaie des travailleurs
Du côté du recrutement, la proportion nette de répondants prévoyant fournir plus d’efforts lors de l’embauche s’établit à +20,8 % au premier trimestre de 2014, en baisse de 15 pts % par rapport au trimestre précédent. « En ce contexte de demande plus faible des employeurs, il est moins ardu pour ces derniers de recruter des travailleurs. C’est probablement l’un des seuls avantages de ce climat morose pour les spécialistes en ressources humaines », souligne M. Francoeur.

Les perspectives d’augmentation salariale dépassent clairement l’inflation observée (+29,8 %), soit un constat qui se répète depuis la fin de 2012. Ainsi, plusieurs employeurs prévoient octroyer des augmentations salariales plus fortes que l’inflation au cours de l’année à venir (39 %); 9 % disent le contraire et 51 % estiment que le taux d’augmentation sera comparable à l’inflation.

Pour obtenir le rapport détaillé, cliquez ici.

Pour obtenir une entrevue avec M. Florent Francoeur, veuillez communiquer avec Justine Delisle.

Notice méthodologique
Les indicateurs présentés dans ce bulletin trimestriel ont été compilés à partir des réponses à un sondage réalisé du 10 au 24 décembre 2013 auprès d’un échantillon aléatoire des membres de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA). Au total, 270 répondants validés représentant plus de 133 500 employés ont participé à cette enquête, ce qui représente une marge d’erreur globale des proportions avant pondération de 5,9 %, 19 fois sur 20. Dans le cas d’entreprises comptant plusieurs membres de l’Ordre, seule la réponse du principal dirigeant des ressources humaines de l’entreprise a été retenue. Les réponses ont été pondérées par la taille de l’entreprise et n’ont fait l’objet d’aucun ajustement saisonnier. En raison de l’arrondissement, le total des réponses peut ne pas égaler 100 %. L’analyse de cette enquête a été réalisée par AppEco analyse stratégique, une firme de consultation en analyse, stratégie et communication (www.appeco.ca).

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