Vous lisez : Une fois retraités, 46 % des travailleurs ne pourront maintenir leur niveau de vie

Près d’un travailleur sur deux verra son niveau de vie diminuer quand il prendra sa retraite. C’est ce que dévoile un sondage de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés mené par la firme de sondage CROP. En plein cœur d’une période de questionnement sur le système de retraite, cette statistique démontre, encore une fois, l’urgence d’agir. D’ailleurs, plusieurs données préoccupantes ressortent de ce sondage.

Travailleurs moins nantis : adieu la « retraite dorée »
Les travailleurs les moins nantis, c’est-à-dire ceux dont le revenu familial est de 60 000 $ ou moins par année, sont ceux qui arriveront le moins à joindre les deux bouts une fois à la retraite. Plus de 55 % de ces travailleurs indiquent qu’ils ne seront pas en mesure de maintenir leur niveau de vie une fois qu’ils auront quitté le marché du travail.

Le sondage révèle également que 35 % des travailleurs ne mettent pas un sou de côté en prévision de leur retraite. Cette statistique est encore plus inquiétante chez les travailleurs dont le revenu familial annuel est de moins de 40 000 $, dont 54 % affirment ne pas épargner en vue de leur retraite. Toutefois, un nouveau facteur pourrait encourager davantage de travailleurs à épargner. Près de 85 % des travailleurs sondés indiquent qu’ils cotiseraient à un régime de retraite si leur employeur leur en offrait la possibilité. Selon Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, « cela est de bon augure pour le projet des régimes volontaires d’épargne retraite (RVER) qui devrait renaître de ses cendres au cours du printemps ».

Un vent d’optimisme chez les jeunes travailleurs
Si une majorité de travailleurs entrevoient leur situation financière lors de leur retraite d’un oeil plutôt pessimiste, les jeunes travailleurs (âgés entre 18 à 34 ans) sont les plus optimistes. Plus de 30 % d’entre eux considèrent en effet qu’ils arriveront à maintenir leur niveau de vie quand le moment de la retraite sera venu. Ils sont d’ailleurs 60 % à indiquer qu’ils épargnent actuellement en vue de leur retraite. Quant à savoir s’ils participeraient à un régime de retraite offert par leur employeur, huit jeunes travailleurs sur dix affirment que oui.

Dans l’attente du rapport D’Amours
Une chose est certaine, la question de la retraite est complexe et les données récoltées dans ce sondage le démontrent bien. À cet égard, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés attend avec impatience les conclusions du comité d’experts, présidé par monsieur Alban D’Amours, qui a été chargé par le gouvernement du Québec d’étudier le système de retraite québécois. « Le Québec et le Canada, tout comme une majorité de pays industrialisés, vivent une véritable crise de la retraite. La question ne touche pas seulement les travailleurs et les entreprises et, en ce sens, il est primordial que l’ensemble de la société fasse un examen de conscience au sujet de la retraite. Bien que fondamental, le débat doit s’élargir au-delà de la question financière et toucher d’autres avenues comme la conciliation travail et retraite, par exemple », conclut monsieur Francoeur.

Pour obtenir une entrevue avec Florent Francoeur, veuillez communiquer avec Justine Delisle.

Pour en savoir plus…
Les résultats complets du sondage sont disponibles en cliquant ici.

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