Vous lisez : Enquête québécoise sur les augmentations salariales 2012-2013 : des données québécoises exclusives

Dans le cadre du dévoilement annuel des perspectives d’augmentation salariale 2012, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés s’associe à Normandin Beaudry pour présenter les perspectives du Québec en matière d’augmentation salariale.

Des experts en rémunération représentant 178 entreprises comptant plus de 250 000 employés ont répondu à l’enquête. « Ces données spécifiques permettent de dresser un portrait plus complet du Québec, en tenant des particularités régionales et sectorielles. Ces données sont précieuses pour les gestionnaires du Québec, qui seront ainsi en mesure de se positionner adéquatement sur le marché québécois », souligne Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre. 

Voici les tendances du marché du travail en matière d’augmentations salariales dégagées par Normandin Beaudry. 

Des prévisions salariales plus généreuses, mais prudentes
Sur l’échiquier mondial, les perspectives économiques ne cessent de fluctuer. Avec la crise d’endettement touchant la zone européenne, les élections aux états-Unis et le potentiel ralentissement de l’économie chinoise, il apparaît désormais difficile de faire des prévisions justes et éclairantes, et ce, même à court terme. Plus près de nous, le Québec affiche un bilan démographique où la population active diminue. Ceci affecte directement son potentiel de croissance.  

Le budget global moyen d’augmentations salariales est estimé à 2,9 % pour 2013. Légèrement supérieur à ce qui était prévu l’an dernier (2,7 %), il est égal à ce qui a été réellement octroyé en 2012 (2,9 %).  

« Bien qu’optimistes, les entreprises du Québec sont conscientes que l’économie mondiale peut reculer à tout moment. Les économistes prévoient que le taux d’inflation pour 2013 oscillera entre 1,8 % et 2,0 % au Québec. Ceci laisse présager une augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs québécois, ce qui est une excellente nouvelle », indique monsieur Francoeur. 

Des différences importantes selon le marché de référence
Les perspectives économiques et le niveau de confiance des entreprises sont significativement différents d’un secteur d’activité à l’autre et d’une région à l’autre. Les impacts en matière d'augmentations salariales sont plus marqués qu’auparavant.  

Selon Philip Longpré, CRHA, conseiller principal Rémunération et performance chez Normandin Beaudry, « dans ce contexte fortement segmenté, il apparaît essentiel pour les décideurs du Québec de comparer leurs budgets d’augmentations salariales avec les organisations de leur marché de référence afin d’avoir l’heure juste et de maintenir leur capacité à attirer et à fidéliser leur main-d’œuvre. Les écarts varient parfois d’un demi-point selon le secteur économique, la région ou la taille de l’organisation. Des écarts significatifs considérant la prudence qui habite cette année encore les décideurs d’ici ». 

Quelques distinctions régionales 
Les budgets d’augmentations salariales des entreprises de la ville de Québec sont plus élevés (3,0 %) que ceux de Montréal (2,8 %) et du reste de la province. La région de la Montérégie marque la plus faible hausse avec 2,4 %, tandis que les régions de la Beauce, du Centre du Québec et de l’Estrie auront les budgets d’augmentations salariales les plus élevés avec 3,3 %. 

Les PME québécoises se comparent avantageusement 
Longtemps perçues comme des employeurs ayant des moyens limités pour attirer et fidéliser une main-d’œuvre qualifiée, force est de constater que les PME québécoises d’aujourd’hui affichent des budgets d’augmentations salariales pour participer à la guerre des talents, avec un budget d’augmentation de 2,8 %. Elles compétitionnent clairement dans la cour des grands! En effet, les budgets d’augmentations qu’elles prévoient sont comparables, voire égaux à ceux que prévoient les grandes entreprises du Québec, et ce, pour toutes les catégories d’emplois. Une tendance qui se maintient puisque le même phénomène était observé l’an dernier.  

Conclusion
« Les entreprises du Québec doivent miser sur leur offre globale de rémunération. Il est essentiel pour elles de s’appuyer sur des mesures non pécuniaires liées par exemple à la conciliation travail /vie personnelle ou à la reconnaissance pour se distinguer des compétiteurs », conclut monsieur Francoeur. 

Pour obtenir les faits saillants de ce sondage, cliquez ici

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