Vous lisez : Les vacances des travailleurs québécois sont trop courtes ! – Résultats d’un sondage CROP-CRHA

Plus de la moitié des travailleurs québécois n’ont pas assez de vacances pour récupérer. C’est ce que révèle un sondage CROP effectué en mai dernier pour le compte de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Et cette tendance va en s’amplifiant. En effet, 55 % des travailleurs estiment que le nombre de semaines de vacances qui leur est octroyé au cours d’une année ne leur permet pas de refaire le plein d’énergie. Cette proportion est nettement plus élevée que l’an dernier alors que 43 % des travailleurs faisaient le même constat.

« C’est un résultat préoccupant, quand on pense aux multiples problèmes de santé physiques et mentaux associés à l’épuisement professionnel. Les gestionnaires doivent s’assurer de préserver ce moment de répit pour leurs employés, afin de leur permettre de décrocher complètement du travail. Sinon, les risques d’absentéisme augmentent à long terme », a affirmé Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.

C’est parmi ceux qui prennent seulement deux semaines de vacances que l’on trouve le plus de travailleurs estimant que leurs vacances ne sont pas suffisantes pour se reposer (42 %).

Les disparités sont toujours présentes...
On remarque que le nombre de semaines de vacances prises par les travailleurs est en général légèrement supérieur à l’an dernier (2,24 en 2011 versus 2,18 en 2010). Mais il y a quelques différences selon les régions du Québec, l’âge et l’éducation.

Ainsi, les travailleurs qui prennent deux semaines de vacances estivales sont moins nombreux à Québec (27 %) qu’à Montréal (31 %) et dans le reste du Québec (42 %).

Sans surprise, ce sont plus souvent les jeunes de 18 à 34 ans (18 %) qui ne prennent qu’une semaine de vacances.

Les employés ne négocient pas leurs vacances.
Le sondage a aussi révélé que les travailleurs n’ont pas tendance à négocier le nombre de semaines de vacances qui leur est octroyé lors de leur embauche. En effet, 89 % des répondants disent ne pas l’avoir fait.

« Dans notre société où tout se négocie, où on pense que les travailleurs n’hésitent pas à discuter de leurs conditions de travail, il est surprenant de constater que la très grande majorité d’entre eux n’osent pas négocier leurs vacances. Les entreprises ont tout de même une marge de manœuvre à cet égard », a poursuivi Florent Francoeur.

Choix des vacances : l’ancienneté et la collaboration passent avant la hiérarchie!
Seulement 10 % des répondants au sondage disent que la priorité est accordée en fonction de la hiérarchie.

Par contre, 41 % des répondants indiquent que les employés choisissent leurs vacances par ordre d’ancienneté. Pour leur part, 28 % des travailleurs s’arrangent entre eux et essaient le plus possible de respecter les préférences de chacun. « Cet esprit d’équipe est un bon indice de la mobilisation des employés », a conclu monsieur Francoeur.

Comparaison du nombre de semaines de vacances prises en 2010 et 2011

  2010 2011
Aucune semaine 8 % 12 %
Moins d’une semaine 12 % 3 %
Une semaine 10 % 10 %
Deux semaines 35% 35%
Trois semaines 14 % 19 %
Quatre semaines 10 % 11 %
Plus de quatre semaines 9 % 7 %
Je ne sais pas 3 % 4 %

Pour en savoir plus…
Les résultats de ce sondage CROP-CRHA sont disponibles en cliquant ici.

À propos de l’Ordre
Fort de près de 8500 membres, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est le cinquième plus grand regroupement au monde dans son domaine. Il est le seul organisme au Québec à décerner à des professionnels de la gestion des ressources humaines un titre qui atteste leur compétence.

L’Ordre est un leader en matière de pratiques de gestion des employés. Avec une volonté constante d’innovation, il soutient le perfectionnement continu des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et des conseillers en relations industrielles agréés (CRIA) et participe ainsi au maintien de l’équilibre entre le bien-être des employés et la réussite des organisations. Il veille avec vigilance à ce que cette fonction aux multiples facettes demeure à la fine pointe des solutions propres à répondre aux grands enjeux qui touchent la main-d’œuvre.

Par ses interventions publiques, l’Ordre contribue à l’avancement et à la notoriété de la profession et exerce un rôle d’influence majeur dans le monde du travail au Québec.

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