Vous lisez : Les employeurs québécois font leur marque! Résultats d’un sondage CROP-ORHRI

En cette ère de forte concurrence, les employeurs doivent se démarquer pour attirer et fidéliser leur main-d’œuvre. Et tout indique que les employeurs québécois réussissent à cet égard. Telle est la conclusion de l’Ordre des CRHA et CRIA du Québec (ORHRI) devant les résultats d’un sondage CROP dévoilés ce matin dans le cadre de son congrès annuel portant sur la marque employeur.

Des travailleurs satisfaits et séduits…
La marque employeur détermine le pouvoir de séduction et de mobilisation d’une entreprise. C’est ce qui fait qu’une entreprise est reconnue tant à l’interne qu’à l’externe pour la qualité de son milieu de travail, de ses pratiques de gestion axées sur le développement, du respect de ses employés, de son engagement social, etc. Or, le sondage CROP-ORHRI montre que les employeurs québécois sont sur la bonne voie puisque les travailleurs se disent satisfaits à plusieurs de ces égards.

En effet, les résultats du sondage révèlent notamment que 90 % des travailleurs sont satisfaits de l’autonomie dont ils jouissent dans le cadre de leur emploi, que 86 % sont satisfaits du climat de travail qui règne au sein de leur organisation et que 86 % le sont aussi quant au prestige de l’entreprise pour laquelle ils travaillent.

« Ce sont là trois des éléments qui caractérisent les employeurs de choix. Il est donc rassurant de constater que ces enjeux actuels en matière de gestion des ressources humaines sont bien compris par plusieurs employeurs et semblent bien intégrés au sein des organisations québécoises », a indiqué M. Florent Francoeur, président-directeur général de l’ORHRI.

Mais, il reste du pain sur la planche…
Malgré tout, les employeurs devront être attentifs à certains éléments qui sont également l’apanage des employeurs les plus en vue. En effet, la satisfaction des travailleurs chute lorsqu’il s’agit de :

  • la reconnaissance que leur porte leur employeur (71 %);
  • la possibilité d’avancement dans la carrière (68 %);
  • la participation aux décisions (68 %).

Davantage d’insatisfactions chez les syndiqués…
Chez les travailleurs syndiqués, cette tendance semble plus marquée. Près de la moitié d’entre eux (45 %) se disent insatisfaits de leur participation aux décisions (contre 18 % chez les non-syndiqués), 42 % sont insatisfaits de la reconnaissance que leur porte leur employeur (versus 19 % chez les non-syndiqués) et 33 % sont insatisfaits des possibilités d’avancement que leur offre leur emploi actuel (versus 24 % chez les non-syndiqués).

« Cela nous porte à réfléchir sur les défis que doivent relever les milieux syndiqués à ces égards. Il ne faut pas occulter que dans les organisations syndiquées, on retrouve souvent davantage de satisfaction à l’égard de certaines conditions générales de travail comme la sécurité d’emploi ou les avantages sociaux. Cependant, l’adoption de pratiques distinctives de gestion des ressources humaines répondant aux nouveaux besoins et aspirations des travailleurs exige une souplesse que les conventions collectives ne permettent pas toujours », a précisé M. Francoeur.

Quitter son employeur? Pas vraiment!Autre fait marquant du sondage : on observe qu’un travailleur sur cinq (20 %) affirme qu’il ne changerait d’emploi sous aucun prétexte (ex. : meilleur salaire, nouveaux défis, meilleur climat de travail, etc.).

Chez les autres, seule la possibilité d’obtenir un meilleur salaire semble être un élément incitatif suffisant, puisque 26 % des travailleurs affirment que ce serait là le principal facteur qui pourrait les inciter à changer d’emploi. La recherche de nouveaux défis, d’un meilleur climat de travail, d’une entreprise plus prestigieuse, d’une flexibilité d’horaire accrue ou de la sécurité d’emploi ne sont invoqués que par 5 % et moins des travailleurs comme étant un motif qui pourrait les inciter à changer d’employeur.

« Une organisation qui réussit à établir une marque employeur prestigieuse bénéficie d’un avantage concurrentiel important. Les gens veulent travailler pour une telle entreprise en raison de sa réputation de bon employeur. Ils ne la quitteront que pour un employeur qui se démarque encore davantage, et ce, à plusieurs niveaux. C’est d’ailleurs l’expertise que peuvent apporter les professionnels de la gestion des ressources humaines dans les organisations », a conclu M. Francoeur.

Pour en savoir plus
Les faits saillants de ce sondage CROP-ORHRI sont présentés en annexe et les résultats complets sont disponibles en format PDF.

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