Une très grande majorité des travailleurs québécois estiment que leur milieu de travail est ouvert aux accommodements en diverses matières telles que la liberté religieuse, le handicap ou la déficience physique, etc. C'est ce que révèle un sondage CROP réalisé auprès de 494 travailleurs salariés pour l'Ordre des CRHA et CRIA du Québec (ORHRI), à l'occasion de la fête des travailleurs.
Des accommodements en tout genre…
Dans cette optique, le sondage CROP-ORHRI montre que les travailleurs québécois estiment que leur milieu de travail est très ou assez ouvert aux accommodements suivants :
- grossesse : 90 %
- conciliation travail et vie familiale ou personnelle : 81 %
- handicap ou déficience physique : 74 %
- liberté religieuse (ex. : congés spéciaux, nourriture particulière, horaires plus flexibles, etc.) : 72 %
- problèmes liés à la santé mentale ou physique : 65 %
Que faut-il prioriser?
Au chapitre des priorités, les travailleurs québécois pensent dans une proportion de 62 % que les employeurs devraient accorder la priorité aux accommodements en rapport avec la conciliation travail et famille ou vie personnelle. Viennent ensuite les accommodements liés à la grossesse (11 %), suivis par ceux qui sont reliés au handicap ou à la déficience physique (6 %). Fait important à noter : les accommodements en matière de liberté religieuse sont jugés prioritaires par seulement 1 % des répondants.
« Comme l'interdiction de discrimination dans les milieux de travail découle de principes fondamentaux inscrits notamment dans les chartes et la législation du travail, il serait hasardeux de dicter aux employeurs une quelconque priorité en matière d'accommodement », a souligné M. Francoeur tout en ajoutant que « peu importe l'objet de l'accommodement, les employeurs doivent cependant demeurer vigilants en évitant qu'il devienne une contrainte excessive pour l'organisation ou qu'il crée une injustice pour les autres travailleurs. Sans compter qu'il y a aussi les conventions collectives à prendre en compte dans les entreprises syndiquées. Bref, la question est plus complexe qu'on ne le pense, d'où l'importance stratégique des professionnels de la gestion des ressources humaines en cette matière. »
Des milieux de travail jugés ouverts aux minorités culturelles ou religieuses
Enfin, le sondage révèle également que 84 % des travailleurs interrogés estiment que leur milieu de travail est très (44 %) ou assez (40 %) ouvert au travailleurs issus des minorités religieuses ou culturelles. En particulier, 92 % des jeunes âgés entre 18 et 34 ans jugent leur milieu de travail très (51 %) ou assez ouvert (41 %) aux travailleurs issus des minorités religieuses ou culturelles. Notons finalement que ce pourcentage s'élève à 89 % dans la région de Montréal, à 84 % dans la région de Québec et à 77 % dans le reste du Québec.
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