Vous lisez : Sondage CROP/ORHRI : 69 % des travailleurs québécois ont un party de Noël organisé par leur employeur, mais près de 60 % d'entre eux pensent que leur employeur n'y exerce pas de contrôle sur l'alcool.
La tradition du « party de Noël » dans les organisations semble toujours populaire. Un sondage CROP-Express effectué pour le compte de l'Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec (ORHRI) révèle en effet que 69 % des travailleurs québécois ont un party de Noël organisé par leur employeur. Cependant, les initiatives des employeurs à l'égard du contrôle de la consommation d'alcool et aux moyens de transport alternatifs semblent peu connues ou généralisées.

Des mesures de contrôle peu connues ou peu généralisées
En effet, le sondage CROP/ORHRI montre que 34 % des travailleurs qui bénéficieront d'un party de bureau affirment que leur employeur exerce un contrôle sur la quantité d'alcool consommée (bar payant, arrêt de servir de l'alcool à partir d'une certaine heure, nombre limité de bouteilles de vin, etc.). À l'inverse, 56 % affirment que cela n'est pas le cas. « Ces résultats peuvent paraître surprenants à première vue, mais ils peuvent refléter deux réalités : soit le contrôle de l'alcool par les employeurs n'est pas généralisé, soit les mesures qui sont prises sont subtiles et les travailleurs ne s'en rendent pas nécessairement compte », a précisé M. Florent Francoeur, président-directeur général de l'ORHRI.

En outre, 25 % des travailleurs concernés affirment que les mesures de contrôle de l'employeur se sont accrues au cours des trois dernières années, alors que 57 % disent ne pas avoir constaté de changement à cet égard. « On aurait pu s'attendre à ce que le jugement rendu en février 2001 par la Cour supérieure de l'Ontario dans l'affaire Linda Hunt, où l'employeur avait été reconnu en partie responsable à la suite de l'accident de cette employée après une soirée de bureau bien arrosée, ait un impact ici. Cela ne semble pas le cas ou, à tout le moins, les travailleurs n'en sont pas vraiment conscients », a indiqué M. Francoeur.

Les moyens de transport alternatifs ont davantage la cote
Les travailleurs semblent toutefois davantage conscients des efforts faits par les employeurs pour offrir des moyens de transport alternatifs (coupons de taxi, chauffeurs désignés, etc.). En effet, 49 % des travailleurs qui ont un party de bureau à Noël affirment que leur employeur offre des moyens de transport alternatifs. Quarante-cinq pour cent affirment le contraire.

Des conséquences graves.
La surconsommation de boissons alcoolisées entraîne à l'occasion quelques dérapages. Tensions entre collègues, propositions désobligeantes, accidents de la route ou attitudes dangereuses peuvent avoir des conséquences graves. « Même si au Québec, le régime d'assurance automobile présentement en vigueur élimine la possibilité d'une poursuite au civil à la suite d'une collision automobile, les employeurs se doivent d'être prudents. Ils sont socialement responsables des conséquences fâcheuses que peut entraîner une trop grande consommation d'alcool lors des activités qu'ils organisent », a affirmé M. Francoeur.

L'ORHRI estime que quelques moyens préventifs simples peuvent être pris par l'employeur lors d'un party de bureau où l'on sert des boissons alcoolisées, histoire de fêter de façon responsable. En voici quelques exemples.

  • Ne pas offrir de bar ouvert.
  • Envisager un bar payant, ce qui a pour effet de modérer la consommation, et imposer une limite de consommations par employé.
  • Cesser de servir des boissons alcoolisées deux heures avant la fin de la soirée.
  • Servir de la nourriture afin que les invités ne boivent pas l'estomac vide. Éviter les grignotines trop salées telles que les arachides, les bretzels, etc.
  • Assurer le service de boissons sans alcool en tout temps.
  • S'informer de la façon dont les employés rentreront chez eux. Encourager le concept du conducteur désigné, offrir des coupons de taxi ou avoir sous la main les numéros de Nez rouge et de compagnies de taxi.
  • Lorsque la situation l'exige, confisquer les clés de voiture. Si un employé en état d'ébriété insiste pour prendre sa voiture, appeler la police: la conduite en état d'ébriété est une infraction criminelle.
Les résultats du sondage CROP/ORHRI sont disponibles en format pdf en cliquant ici.
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