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Nouvelle présidence du CA : entrevue avec Me Marianne St-Pierre Plamondon

La nouvelle présidente de l’Ordre veut que l’Ordre devienne un incontournable pour tout ce qui touche les questions d’emploi au Québec.

1 juillet 2017
Valérie Cordier-Chemarin

Élue début mai à la tête de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, Marianne St-Pierre Plamondon, CRHA, entame son mandat de deux ans avec enthousiasme et détermination. Entre sa carrière d’avocate en droit du travail, son nouveau poste au sein de l’Ordre et son rôle de mère, la nouvelle présidente a de nombreux défis à relever au quotidien. Portrait de celle qui jongle de main de maître avec plusieurs chapeaux... 

Diplômée en droit civil et en droit commun de McGill, Marianne St-Pierre Plamondon découvre l’univers des ressources humaines lors de son MBA à HEC Montréal. « Tout ce qui a trait à l’emploi, de près ou de loin, me passionne, lance-t-elle. Les RH, c’est un domaine extraordinaire ! »

Depuis, dans le cadre de son travail chez Norton Rose Fulbright, elle oeuvre comme spécialiste en matière de droit du travail, de santé et de sécurité, d’équité salariale, d’assurance- emploi, de protection des renseignements personnels, d’application des conventions collectives et de droits et libertés de la personne. Elle est connue pour ses plaidoyers devant les tribunaux civils et administratifs en matière de litiges liés à l’emploi, aux clauses restrictives et à l’obligation de loyauté. En 2012, elle est nommée Avocate de l’année par le Jeune Barreau de Montréal.

En parallèle, Marianne St-Pierre Plamondon donne des cours en droit du travail à HEC Montréal. En 2016, elle est nommée par la ministre du Travail au Comité consultatif des partenaires de la Loi sur l’équité salariale. 

Un véritable privilège

Marianne St-Pierre Plamondon entre à l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés en 2010 et est élue pour la première fois au conseil d’administration en 2013. Elle entreprend en 2015 un second mandat au cours duquel lui sont confiées les responsabilités de trésorière et de présidente du comité d’audit. Lors de son troisième mandat, elle brigue la présidence, qu’elle remporte avec succès. « Je me sens privilégiée d’avoir la confiance des membres du conseil d’administration, confie-t-elle. Faire partie de l’Ordre me permet d’avoir un effet positif sur la main-d’oeuvre au Québec. Beaucoup d’initiatives sont mises en place pour les membres et pour la société, ce qui rend ce défi emballant. »

L’importance de la famille

En plus d’avoir un agenda très chargé, Me St-Pierre Plamondon est mère de trois jeunes enfants. « Pour concilier le travail et la famille, il faut savoir s’organiser, dit-elle. Mon conjoint m’aide beaucoup, et tout le monde dans la famille y met du sien. » Le temps consacré à sa famille est primordial pour la nouvelle présidente. « J’essaie de passer le plus de temps possible avec mes enfants ; par exemple, je les suis dans leur développement sportif. Mon temps, je le partage : soit je travaille, soit je m’occupe de mes enfants. »

Faire rayonner l’Ordre

Le mandat qui s’ouvre pour Marianne St-Pierre Plamondon s’annonce chargé. « J’ai pour objectif de tout mettre en oeuvre pour que l’Ordre soit mis à l’avant-scène et devienne un incontournable dans tout ce qui touche les questions du milieu de travail québécois, explique-t-elle. Pour y arriver, il faudra multiplier les ressources pour faire rayonner l’expertise de nos membres. »

Autres enjeux importants pour Marianne St-Pierre Plamondon : le renforcement du rôle de l’Ordre en matière de protection du public et la mise en place d’une offre de services diversifiée destinée aux membres, peu importe leur niveau hiérarchique ou d’expertise. Elle compte également poursuivre et finaliser le plan stratégique établi pour 2015 jusqu’à 2018. Une plus grande place dans l’espace public, une présence plus visible dans les médias sociaux et dans les médias en général feront également partie de son programme.

L’un des dossiers prioritaires sera également celui des actes réservés. « C’est le plus gros défi de mon mandat, confie la présidente. Ça peut changer le visage de l’Ordre, nous permettre de passer à un autre niveau en tant qu’organisation et avoir un effet positif sur la notoriété de l’Ordre. Rien n’est gagné d’avance, mais j’entends mettre tout en oeuvre pour y arriver ! »


Valérie Cordier-Chemarin 37e Avenue

Source : Revue RH, volume 20, numéro 2, juillet/août 2017