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La puissance de la formation pour construire le futur

Comme professionnels RH, nous avons la responsabilité non seulement d’assurer notre propre perfectionnement continu, mais aussi celui du personnel qui nous est confié. Sans ce souci constant, nous risquons de mettre en péril la viabilité et les avantages concurrentiels de nos entreprises.
1 décembre 2017

Alors, osons! Les modes d’apprentissage et de transmission du savoir ont énormément évolué au cours des dernières années et les technologies y sont pour beaucoup. Et fort heureusement, car avec l’arrivée sur le marché du travail de générations nées avec elles, nous avons tout intérêt à les maîtriser pour en exploiter toute la puissance.

D’ailleurs, l’Ordre veille chaque année à organiser au moins un événement axé sur la formation où des spécialistes échangent sur les approches émergentes, leur application spécifique et leur efficacité. Conscient de la fonction essentielle qu’occupent la mise à jour et le développement des connaissances et des compétences au cœur de tous les secteurs d’activité, il exerce une vigie constante, d’abord pour responsabiliser ses membres à cet égard, mais aussi pour les inciter à établir une réelle culture de perfectionnement continu dans leur organisation.

Parmi ces approches novatrices, il est beaucoup question d’apprentissage social ou dans l’action et de créativité collaborative, de technologies immersives, de simulation et de jeu, tous ces modes profitant de l’apport des neurosciences. En effet, ces dernières mettent en lumière la complexité des mécanismes du cerveau qui interviennent quand il s’agit d’acquérir de nouvelles connaissances. De plus, elles révèlent et expliquent la diversité qui caractérise les apprenants, ce qui fournit de précieux indices aux formateurs.

Notre rôle de professionnel RH devient donc très sensible puisque nous devons être en mesure d’identifier le meilleur moyen qui dotera un travailleur des aptitudes requises pour réaliser avec efficacité, sécurité et efficience une opération donnée. Mais notre responsabilité va au-delà du choix des moyens. Nous sommes aussi des partenaires et des accompagnateurs d’apprentissage. Nous devons créer un véritable lien de confiance avec agrééschaque travailleur de manière à ce qu’il ait envie de partager avec nous ses défis quotidiens et d’y adapter les solutions les plus appropriées pour lui.

Comment par exemple réussir le transfert de savoir entre un baby-boomer sur le point de prendre sa retraite et un millénial? Ils sont probablement à des années-lumière l’un de l’autre comme apprenants. La difficulté est de taille et tellement réelle pour de nombreuses entreprises. L’apprentissage social peut alors s’avérer une bonne piste à explorer. Méthode naturelle d’apprentissage, elle s’exprime aisément dans des conditions favorables à la collaboration, dont l’adoption d’outils numériques qui facilitent le partage de données, de vidéos, d’images, etc.

Toutes ces nouvelles approches n’offrent-elles pas, de surcroît, le grand avantage de pouvoir plus facilement en mesurer l’efficacité? Je ne crois pas me tromper en affirmant que oui, puisque nous pouvons rapidement observer les résultats, virtuels et réels, et apporter les réajustements nécessaires.

Ce vaste mouvement qui réinvente les pratiques pédagogiques nous force aussi à nous questionner sur notre situation en tant qu’apprenants. Nous devons nous maintenir à l’affût de tout ce qui se développe, se transforme ou émerge dans nos domaines d’expertise. Et ces modes actifs, créatifs et dynamiques nous ouvrent des possibilités presque infinies et combien motivantes! Alors, pourquoi ne pas les exploiter?

Source : Revue RH, volume 20, numéro Hors-série.