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Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait…

Comment concilier la nécessité de préparer l’avenir tout en vivant au présent?
11 décembre 2016
Manon Poirier, CRHA

Ce proverbe aux multiples évocations prend tout son sens pour moi quand il est question de planification de la retraite. Parce que bien sûr, plus tôt on commence à économiser, meilleure sont nos chances d’avoir un pécule suffisant pour le jour où viendra la retraite. Ce n’est clairement pas à 45 ou 50 ans qu’on doit commencer à économiser ou investir, parce on ne peut pas aller récupérer toutes ces années d’économie perdues, à moins bien sûr d’arrêter de dépenser et de tout mettre de côté l’argent qu’on gagne… Ce qui est serait probablement peu réaliste, surtout qu’on on s’est créé un style de vie qui nécessite des sous, et quand on se rappelle que selon une étude de l’Association canadienne de la paie 37 % des travailleurs québécois affirment vivre d’une paie à l’autre.

En début de carrière, c’est souvent la liquidité qui importe, ou les dépenses liées à se créer un chez soi. Les jeunes s’intéressent souvent davantage au plan de retraite de leur employeur – quand il existe - s’ils savent qu’ils peuvent l’utiliser pour un régime d’accès la propriété.

Ceci rappelle toute l’importance de programmes de rémunération flexibles et aussi et adaptés; une rémunération qui voudra aussi reconnaître ce qui est vraiment important, car comme me le disait récemment une experte en rémunération sur les programmes incitatifs : « le problème avec ces programmes, c’est qu’ils fonctionnent »! Donc, il faut s’assurer que l’organisation se dote d’une politique de rémunération qui récompense ce qui compte vraiment.

Et justement, au palmarès de ce qui compte vraiment, je ne pouvais passer sous silence l’étude comparative de notre dossier spécial qui confirme qu’il est également avantageux d’être CRHA ou CRIA d’un point de vue financier puisque la rémunération des membres de l’Ordre est en moyenne de 7,4 % supérieure à celle des autres professionnels exerçant les mêmes fonctions.

Cette reconnaissance du titre confirme également l’appréciation de la compétence des CRHA et CRIA, à qui les dirigeants d’entreprise, dans une proportion de 71 %, disent faire davantage confiance.

(C’est Justine, la rédactrice en chef de la revue RH, qui ne sera pas très heureuse que je vous dévoile le « scoop » de notre article sur la rémunération des membres d’entrée de jeu! Mais bon, dans ce cas, si la « jeunesse » sait ce qu’il est bien de faire, la « vieillesse », elle, peut se permettre d’en faire à sa tête!)

Bonne lecture!


Author
Manon Poirier, CRHA Directrice générale Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

Comptant plus de 25 ans d’expérience dans le domaine des ressources humaines, Manon Poirier, CRHA occupe, depuis 2016, le poste de directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, organisation dont la mission est de protéger le public et d’encadrer la profession des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et des conseillers en relations industrielles agréés (CRIA).

Femme engagée, elle a la réputation de contribuer à faire émerger le meilleur des organisations et des équipes avec lesquelles elle travaille. Avant de se joindre à l’Ordre, Manon Poirier a occupé le poste de vice-présidente, Ressources humaines aux YMCA du Québec.

Manon Poirier est diplômée en droit de l’Université de Montréal. Titulaire d’une maîtrise en sciences de l’administration de l’Université Laval et d’un diplôme d’études supérieures en gestion de HEC Montréal, elle siège à de nombreux comités où son expertise du monde du travail est largement mise à profit. Très active au sein de la communauté, elle a également été membre du conseil d’administration de TDH pour les enfants et de La Relance Jeunes et Familles.


Source : Revue RH, volume 19, numéro 4, septembre/octobre 2016