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Santé et économie : tous au transport actif!

Les évènements marquants de l’actualité RH.

25 août 2016

Orange. Il semble bien que ce soit la couleur in de la saison estivale au Québec. Le nombre croissant de chantiers de construction y contribue largement! Cela affecte grandement le temps que les travailleurs du Québec passent dans leur voiture pour se déplacer entre la maison et le travail. Selon les plus récentes prévisions du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, les Québécois croiseront plus de 2100 chantiers sur les routes de la province d’ici 2018. Cela se traduit en un grand nombre d’heures à contempler les cônes orange! À moins de se déplacer différemment…

Se déplacer différemment peut vouloir dire beaucoup de choses. Utiliser le transport en commun, faire du covoiturage ou privilégier un mode de transport actif. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, le transport actif se définit comme toute forme de transport où l’énergie est fournie par l’être humain. De façon plus concrète, on considère la marche, la bicyclette, le patin à roues alignées, la planche à roulettes ou même la raquette et le ski de fond comme des formes de transport actif.

Bien que moins facile à ajouter à la routine de déplacement lorsque le lieu de travail est loin des grands centres, le transport actif demeure néanmoins accessible pour une vaste portion de travailleurs. Pas nécessaire de faire 100 % du trajet à pied ou à bicyclette pour se dire utilisateur du transport actif. Une partie du trajet suffit. Par exemple, la marche de quelques minutes entre la station de train ou l’arrêt d’autobus et le lieu de travail représente du transport actif!

Lorsqu’il est question des avantages entourant l’ajout du transport actif au mode de déplacement, il ne s’agit pas seulement de la diminution du nombre de minutes où on reste coincé dans les bouchons de circulation. Notons particulièrement une diminution de 11 % des risques de maladies cardio-vasculaires (Hamer et Chida, 2008), une augmentation de l’espérance de vie (Hartog et collab., 2010) ainsi qu’une diminution de la probabilité d’obésité (Frank, Andresen et Schmid, 2004). Sans oublier les effets sur le portefeuille! C’est que l’utilisation du transport actif diminue la consommation d’essence ainsi que les frais de stationnement.

Les organisations ont tout avantage à encourager leurs employés à opter pour le transport actif. Les effets bénéfiques sur la santé physique et psychologique des travailleurs parlent d’eux-mêmes. Différents moyens peuvent être mis de l’avant. Par exemple, mettre à la disposition des employés un endroit où déposer sa bicyclette, organiser des défis dans le milieu de travail afin d’inciter l’ajout du transport actif au mode de déplacement des employés, allouer un budget aux employés pour favoriser l’achat d’une bicyclette, de souliers de marche, de patins à roues alignées… ou même reconnaître publiquement les employés qui se rendent au travail en transport actif.

Utilisation du vélo

  • 1,9 million Nombre de Québécois utilisant le vélo comme moyen de transport
  • + 0,22 $ Bénéfice d’un kilomètre parcouru à vélo pour la société
  • 10 Nombre de vélos pouvant se stationner dans l’espace d’une voiture

Source : Vélo Québec


Références bibliographiques


Source : Revue RH, volume 19, numéro 3, juin/juillet/août 2016