L'acquisition de mon Commodore 64 : une étape marquante de ma vie d’adolescente! Si vous ne savez pas de quoi je parle, c’est que vous n’avez pas la quarantaine et ignorez toutes les possibilités qu’offraient alors cet ordinateur personnel, un mastodonte de 13 kg qui offrait 16 couleurs et 64 ko de mémoire vive!
Et mon fils de cinq ans qui a déjà « sa » tablette numérique depuis deux ans... C’est dire qu’en peu de temps, les technologies ont révolutionné nos vies personnelles et professionnelles et aussi nos rapports avec l’autre.
Il y a quelques années, acquérir une technologie de pointe pour un service RH consistait à se doter d’un système de gestion de données sur les employés. Aujourd’hui, on utilise des applications mobiles pour gérer le temps et les présences, on recrute à l’aide de plateformes numériques et on élabore même des formations en utilisant une technologie 3D.
Mis à part les solutions technologiques, ce sont les médias sociaux qui changent complètement la donne. Ces communautés virtuelles qui se créent au-delà des frontières ou des groupes d’appartenance traditionnels, l’instantané, la nouvelle réalité de la transparence, tout ceci a bouleversé de nombreuses industries, professions et métiers.
Tout en étant conscients des risques inhérents, comme CRHA et CRIA, nous devons accepter l’émergence de cette logique communautaire – qui est après tout le paradigme de la génération Y – et développer ces réseaux de partage en continu, réseaux qui contribueront à nourrir l’engagement, l’innovation, le travail d’équipe et la transversalité dans l’organisation.
De la même façon, notre compréhension des processus propre à la mise en oeuvre des changements et des mécanismes de développement des compétences nous permet de nous positionner comme des acteurs incontournables au sein des organisations. À ce titre, nous pouvons susciter l’innovation, préparer les employés aux changements technologiques, gérer l’insécurité et les conflits liés aux clivages générationnels.
Je participais récemment à une conférence pendant laquelle le formateur a voulu nous faire réagir en nous prédisant que, si nos tâches pouvaient être décrites par un flux de travail ou workflow, nous serions inévitablement remplacés par les ordinateurs. J’ai souri, rassurée… Le facteur « humain » nous garantit de l’emploi à vie!