Je suis très fier de pouvoir compter sur un conseil formé de professionnels rigoureux et soucieux du rayonnement de l’Ordre et de ses membres, du développement de la pratique professionnelle et de l’application de normes déontologiques de haut niveau, assurant ainsi la protection du public. Je salue également les employés de l’Ordre qui accomplissent un travail extraordinaire afin d’assurer un service aux membres remarquable et qui fait de notre organisation un modèle.
Bientôt, nous dévoilerons les grandes orientations d’une nouvelle planification stratégique qui nous mènera à l’aube de l’an 2020. Il s’agit d’un projet stimulant qui incitera chaque CRHA et CRIA à contribuer davantage à la performance de son organisation et à façonner une société plus juste. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je vous convie à cette nouvelle phase de développement de notre Ordre.
Savoir-être et civilité…
Ce numéro d’Effectif porte sur le savoir-être, qui n’est pas sans lien avec le dossier spécial sur la civilité en milieu de travail publié dans le Portail RH. Effet du hasard ou tendance de société? Il ne se passe pas une semaine sans que les médias exposent des manquements au devoir de civilité, dont nous sommes trop souvent les spectateurs impuissants. Rage au volant, harcèlement psychologique au travail, abus d’enfant, maltraitance d’un aîné, privation de droit d’une personne démunie, intimidation et j’en passe. La civilité est un des fondements de notre société démocratique. Elle est également la pierre angulaire de la culture des entreprises. Il me semble donc essentiel que nous, CRHA et CRIA, réexaminions l’application du devoir de civilité dans nos organisations notamment, en favorisant le développement du savoir-être des individus qui les composent.
Le savoir-être pour augmenter notre impact
Pour un CRHA et un CRIA, le savoir-être est composé de qualités particulières, de compétences personnelles et relationnelles qui nous distinguent. Cultiver notre savoir-être améliore non seulement la qualité de notre pratique, mais augmente aussi notre crédibilité tant auprès des décideurs qu’auprès des employés et des différents acteurs de nos milieux de travail. Que nous soyons généralistes ou spécialistes, le développement de notre savoirêtre est essentiel si nous voulons faire une différence dans nos organisations. Il facilitera l’établissement de rapports fructueux avec nos vis-à-vis, améliorera la qualité des échanges avec eux et, finalement, nous permettra d’avoir un véritable impact. Notre savoir-être forme, avec notre savoir et notre savoir-faire, un tout cohérent qui permet de mieux définir les compétences d’un CRHA et d’un CRIA.
Parmi ces compétences de savoir-être, nous connaissons tous l’importance de l’esprit d’équipe, de l’écoute et de l’empathie ainsi que de la communication, de la persuasion et de la négociation. Mais nous devons aussi, chacun dans notre champ d’expertise, faire preuve de jugement, inspirer confiance, avoir un sens politique, réfléchir de façon innovante et stratégique tout en demeurant authentiques.
Outre notre expertise professionnelle et notre formation universitaire, nos compétences personnelles et sociales, que certains qualifieront d’intelligence émotionnelle, nous amèneront plus loin dans l’exercice de notre profession et dans nos réalisations individuelles.
Le savoir-être s’apprend-il? Comment peut-on le cultiver? Le débat est lancé et j’espère que ce grand dossier vous amènera à avoir des discussions animées dans vos milieux de travail et de vie.
Sur ce, j’espère vous voir actifs et nombreux aux multiples activitésque l’Ordre vous propose dans les prochains mois et je vous souhaite un très bon été!
Richard Blain, CRHA, président du conseil d’administration
Source : Effectif, volume 18, numéro 3, juin/juillet/août 2015.