Nous savons qu’il existe des liens étroits entre certains aspects du travail et la santé psychologique des travailleurs et travailleuses. Certains de ceux-ci peuvent influencer le bien-être au travail. À titre d’exemple, 35 % de la main-d’œuvre canadienne présente un risque élevé de souffrir d’un problème de santé mentale (TELUS Santé, février 2023). En outre, on évalue que les maladies et troubles mentaux coûtent environ 6,3 milliards de dollars en perte de productivité au pays, en raison notamment de l’absentéisme (Commission de la santé mentale du Canada, 2011).
Au cours des dernières années, les risques psychosociaux (RPS) ont fait l’objet de différentes initiatives législatives. La loi 27 visant à moderniser le régime de santé et de sécurité du travail a été sanctionnée en octobre 2021. Elle a entraîné des modifications obligeant les employeurs à mesurer les risques psychosociaux liés au travail et à les inclure dans leur démarche de prévention.
Plus récemment, en novembre dernier, le ministre du Travail, Me Jean Boulet, CRHA, a déposé le projet de loi 42 visant à prévenir et à combattre le harcèlement psychologique et la violence à caractère sexuel en milieu de travail. Malgré ces avancées notables, les RPS demeurent et méritent une attention soutenue.
Quels moyens de prise en charge par les organisations?
Dans ce numéro de la Revue RH, nous nous interrogeons sur les moyens qui sont à la disposition des organisations pour prendre en charge les risques psychosociaux en milieu de travail.
Nous recherchons en priorité des contributions concernant les questions suivantes :
Le défi de cerner et mesurer les risques
- Comment obtenir une vue d’ensemble des RPS dans une organisation?
- Comment savoir si une culture organisationnelle est propice à la hausse des risques psychosociaux à l’interne?
- Doit-on privilégier les méthodes de mesure des RPS de type informel (discussion directe entre le ou la gestionnaire et la personne employée par exemple) ou plutôt celles de type formel, qui comprend notamment des consultations, sondages et entrevues dirigées?
Stratégies et pistes de prévention
La mise en œuvre d’une stratégie de prévention des RPS n’est pas de tout repos. Elle implique de souligner non seulement les conditions permettant la réussite d’une telle opération, mais aussi les obstacles potentiels comme l’insuffisance des ressources, le manque d’informations, de connaissances et d’outils ou la résistance au changement.
- Quelles sont les stratégies et actions pratiques à mettre de l’avant pour prévenir les RPS en milieu de travail?
- Quelles sont les barrières et quels sont les éléments facilitants à l’implantation de ces mesures de prévention?
- Avez-vous des exemples concrets de méthodes de prévention mises en œuvre dans votre organisation?
La part des intervenants et intervenantes
Les organisations ont un important rôle à jouer dans la prévention des problèmes de santé psychologique en milieu de travail.
- Quel est le rôle des gestionnaires et des représentants et représentantes des syndicats dans la prise en charge réussie des RPS?
- De quelle manière la participation des CRHA | CRIA ajoute-t-elle de la valeur?
- Quels indicateurs peuvent être mis en place pour suivre et évaluer l’efficacité de l’implantation des mesures adoptées?
L’enjeu des risques psychosociaux demande une réflexion approfondie émanant des différents points de vue et perspectives. Nous vous invitons à vous exprimer sur la question!
Manifestation d’intérêt
Les personnes souhaitant contribuer sont invitées à envoyer leur déclaration d’intention avec l’idée maîtresse de leur article (résumé de 10 lignes) à cette adresse : revuerh@ordrecrha.org et ce, d’ici le 29 janvier 2024.
Les personnes dont la proposition sera retenue par le comité éditorial seront invitées à soumettre un article complet avant le 23 février 2024.
Calendrier de publication
Numéro avril-mai-juin 2024
- 29 janvier 2024 : déclaration d’intention et envoi de l’idée maîtresse de l’article
- 2 février 2024 : réponses, incluant des commentaires du comité éditorial, aux personnes ayant manifesté leur intérêt
- 23 février 2024 : date limite de réception des contributions (950 mots)
- Avril 2024 : date de diffusion de la revue