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Les coûts liés au STATU QUO et au fait de ne pas AGIR

Omettre d'agir en s'en remettant au statu quo peut entraîner de graves conséquences pour la crédibilité de la fonction RH d'une entreprise, ainsi que pour la santé organisationnelle de l'entreprise elle-même. L'inaction à un prix, or, il en revient aux gestionnaires RH d'évaluer celui-ci.
26 mars 2019
Stéphanie Sauvé, CRHA

En tant que professionnels des ressources humaines, nous devons être conscients des impacts que peuvent avoir nos actions et des conséquences pouvant découler de notre négligence à agir. Il devient de plus en plus évident aujourd’hui que toute forme de statu quo dans les organisations et environnements de travail présente un coût global à considérer fortement, et dont on doit tenir compte dans les prises de décisions.

Le monde du travail change rapidement, si bien que les besoins des employés, des clients, de l’écosystème global et des modèles d’affaires sont en transformation constante. Notre rôle consiste donc à nous ajuster à ces besoins, et à comprendre l’impact qu’ils peuvent avoir sur notre modèle d’entreprise.

Pourquoi le rôle-conseil global et la prise de conscience des coûts sont-ils des facteurs si importants aujourd’hui?

La SANTÉ FINANCIÈRE et la SANTÉ HUMAINE sont désormais au cœur de la réussite d’une entreprise. La sensibilisation, l’écoute, l’ouverture d’esprit, l’analyse des actions à prendre et surtout des coûts reliés à celles-ci sont un pas dans la bonne direction, et le simple fait de tenir compte de ces facteurs nous donne une base à partir de laquelle nous sommes en mesure d’optimiser et d’améliorer notre rôle-conseil.

Quelles responsabilités avons-nous en tant que professionnels RH par rapport aux enjeux et aux coûts des actions de l’organisation?

Voici quelques exemples :

  • Nous avons la responsabilité de comprendre la base de nos employés ainsi que leurs besoins en termes de bien-être. Les données recueillies nous donnent un éventail d’informations – ainsi qu’une idée des impacts monétaires – qui nous guidera quant aux choix à prendre. Omettre d’agir  face à ces données affecte grandement la crédibilité de la fonction RH dans l’entreprise, mais aussi envers la direction.
  • Nous avons une responsabilité vis-à-vis de la santé organisationnelle globale de l’entreprise. Avoir les bons outils et les moyens d’évaluer celle-ci, prévenir les cas problématiques et surtout, INTERVENIR avant même qu’un environnement toxique s’implante dans l’environnement de travail : voilà des tâches que l’on ne doit pas prendre à la légère. En tant que gestionnaires assumant un rôle-conseil RH, nous devons avoir le courage de faire face aux coûts humains que ces problématiques peuvent entraîner, et surtout avoir la capacité de démontrer leurs impacts financiers globaux.
  • Nous avons la responsabilité de ne pas accepter les comportements non éthiques, et cela même de la part de la direction. Passer à l’acte pour  transformer une culture de gestion déficiente et la rendre plus humaine est un des grands défis de notre profession. Et avoir la capacité de traduire en termes monétaires des sentiments, des perceptions, la démobilisation et les mauvais comportements est un art à maîtriser. Reste ensuite à présenter la chose pour faire comprendre aux gestionnaires que la non-action et le laissez-faire ont un coût financier encore plus important que le fait de prendre des mesures et d’investir sur des bases solides. C’est là un autre de nos défis quotidiens.

Pourquoi devons-nous tenir compte du facteur coût de l’inaction? Voici quelques points de réflexion.

Imaginez une entreprise dans laquelle il y aurait des enjeux relationnels et de crédibilité entre la direction, les ressources humaines et les employés. Quels seraient les impacts et les coûts potentiels du statu quo et de la non-prise d’ACTION dans une telle entreprise?

  • Crédibilité interne = désengagement
    • Désengagement des employés = diminution de la productivité
    • Diminution de la productivité = impact sur les affaires de l’entreprise
  • Crédibilité externe = Image de marque négative
    • Image de marque négative = difficulté de recrutement
    • Difficulté de recrutement = difficulté de livrer aux clients
    • Difficulté de livrer aux clients = perte de chiffres d’affaires et de clients

Notre rôle-conseil a donc un impact financier important sur les décisions à prendre dans nos organisations. Il ne faut jamais oublier d’être en mouvement, de bouger, d’innover, d’écouter ses gens, de former, d’éduquer, de sensibiliser, de créer le meilleur environnement possible, de savoir ce qui se passe sur le marché, et de garder en tête que la prise d’ACTION est importante, car le coût de l’INACTION peut être encore plus critique.

Note à propos de l’auteure : Stéphanie Sauvé, CRHA, se spécialise dans le rôle-conseil stratégique en croissance et innovation d’entreprise. Celle-ci accompagne ses clients afin de les aider à devenir des modèles tant au niveau humain qu’à celui des affaires. Échanger, prendre soin des gens, collaborer, partager et créer de la valeur ajoutée sont des valeurs importantes pour elle. Vous pouvez la contacter via son site web : www.stesconseils.com ou par courriel à stephanie.sauve@stesconseils.com


Author
Stéphanie Sauvé, CRHA Présidente - Consultante STES Services Conseils