Vous lisez : Préparer le retour au travail : quand agir et que faire?
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En contexte d’absence prolongée d’un membre de votre personnel, il existe différentes pratiques relatives au retour au travail qui influenceront son succès. Tout d’abord, un gestionnaire surchargé croira qu’il peut limiter l’investissement de temps pour la gestion du retour au travail en organisant ledit retour le jour même. L’inconvénient de cette pratique est le risque accru d’échec du retour, ce qui priverait encore l’équipe d’une ressource. Il en va de même pour les retours planifiés seulement une à deux journées à l’avance. Dans ce contexte, il se peut que les accès informatiques et téléphoniques n’aient pas eu le temps d’être rétablis, ce qui empêche l’employé qui revient au travail d’être fonctionnel. De plus, dans de si courts délais, certains aspects administratifs n’ont pas le temps d’être gérés, ce qui peut avoir une incidence majeure pour l’employé. Par exemple, ce dernier peut retrouver ses effets personnels dans une boîte ou se voir privé d’un espace de travail. Le fait de ne pas préparer adéquatement le retour au travail de l’employé peut altérer sa perception de sa propre importance au sein de l’entreprise, et son engagement envers celle-ci.

Que faire?

Un retour au travail se prépare graduellement, quelques semaines à l’avance. Cela permet de répartir la charge associée au retour. Par exemple, lors des appels de suivis, le gestionnaire ou le personnel des ressources humaines peuvent évaluer les obstacles et les leviers relatifs au retour au travail, notamment en posant à l’employé une question comme : « Qu’est-ce qui vous préoccupe par rapport à votre retour au travail? » Sa réponse peut aider à définir ses préoccupations.

Subséquemment, se créer un espace pour échanger entre l’assureur, le gestionnaire, le personnel des ressources humaines et parfois le syndicat permet de définir les actions pertinentes sur lesquelles il est possible d’intervenir réalistement. Cette étape aura un puissant effet mobilisateur pour la personne absente. En effet, l’employé qui s’apprête à revenir apprendra que des actions sont effectuées sur le milieu de travail, et lui donnera davantage confiance pour son retour.

Lorsque le retour au travail est imminent, définissez les paramètres acceptables entre l’assureur et les acteurs du milieu de travail. Échangez ensuite avec l’employé qui s’apprête à revenir pour ajuster le plan, à l’intérieur des paramètres définis, afin qu’il puisse contribuer et s’investir dans le plan de retour, ce qui favorisera son engagement. L’outil pour soutenir le retour progressif au travail (ORPAT) soutient les employeurs selon les principes essentiels reconnus pour permettre un retour progressif réussi.

Lors de cette rencontre, quelques questions clés peuvent être posées, notamment :« Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de confiance par rapport au retour au travail? » Si la personne répond 5, il convient de sous-questionner en demandant : « Pourquoi attribuez-vous un 5 et non un 3? » (toujours enlever 2 points au comparatif). La réponse illustrera les éléments qui stimulent son engagement. Ensuite, demandez : « Qu’est-ce que cela vous prendrait pour passer d’un 5 à un 7?» (toujours ajouter 2 points au comparatif). La réponse permettra de rapidement connaître les éléments sur lesquels il faudra trouver des solutions ou des aménagements, pour stimuler les chances de succès.

Le jour du retour, assurez-vous que le gestionnaire ou une personne clé est présent pour accueillir l’employé. Avisez également les collègues de son retour. N’oubliez pas de faire un suivi après la première journée pour voir s’il faut ajuster certaines choses. Il est également recommandé d’effectuer un suivi à la fin de la semaine, puis à toutes les deux semaines. Les suivis n’ont pas besoin d’être longs. Il peut s’agir de poser des questions comme : « Comment s’est passée la journée/semaine?» Si l’employé mentionne que tout s’est bien déroulé, on continue! Sinon, reprenez l’ORPAT et cernez les aspects qui doivent être modifiés.

Les dossiers d’absentéisme peuvent être complexes. Le programme en gestion de l’invalidité permet d’avoir accès aux dernières connaissances dans le domaine, en plus d’échanger avec différents acteurs dans votre groupe et d’intégrer rapidement les nouvelles connaissances dans votre pratique. Cela vous donne également accès à des enseignants experts dans le domaine. Souvenez-vous que des solutions existent et peuvent être mises en place.

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